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Just A Flic
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Just A Flic
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16 janvier 2008

Martine, psy de service

- "Tiens Martine, un appel pour toi. Ça fait trois jours que Madame Machin cherche à te joindre."
C'est qui ça Mme Machin? Nous croisons tellement de personnes qu'il est difficile de se rappeler de qui il s'agit et des raisons qu'ils les ont conduites jusqu'à nous (sauf les exceptions tels que les babaches... Eux, tu les connais même super bien...). En règle général, ceux qui ont croisés notre route y ont été contraints et forcés. Quand on pousse la porte d'un commissariat, c'est pas parce qu'on a vu de la lumière (quoique... on a vu plus con).

- "Oui bonjour! A qui ai-je l'honneur?"
- "Bonjour Martine, c'est Mme Machin? Vous vous souvenez?" Alors je ne remercie pas celui qui a dit qu'il fallait remettre aux personnes venant faire une déclaration une copie où apparaît le NOM du fonctionnaire, parce que t'es sure que dans le lot, y'en a bien quelques uns qui vont le noter dans un coin de leur petite tête vu que t'es LE flic de leur vie, et demander à te parler à chaque fois qu'ils auront un problème, alors que n'importe qui d'autre est tout à fait capable de filer les renseignements...
- "Heu... Rafraîchissez moi la mémoire: pourquoi nous sommes nous rencontrées?"
- "Mais c'est Mme Machin! J'avais un problème avec mon gendre (faut m'en dire un peu plus là), j'habite le quartier Bidule (le coin des cassos! c'est bon je chauffe), et comme je voulais me venger de lui (hou purée je brûle là...) , je voulais donner des informations qui permettront son arrestation (délation = indice supplémentaire)."
- "Vivivi, je me souviens." (enfin... pas tout mais ça me dit vaguement quelque chose)
- "Vous savez, ça me fait du bien de parler avec vous. Vous êtes comme une psy pour moi
(c'est bon, j'ai trouvé de qui il s'agit... Super... Youki ch'uis ravie... Ça s'voit pas, c'est intérieur...). C'est merveilleux de parler avec vous parce que vous me comprenez (faut pas déconner non plus hein!). Il faut que je vous dise que quand ça ne va pas, je pense à vous et j'appelle au commissariat pour vous parler, mais vous n'êtes pas souvent là (et là moi je dis, Vive mes horaires de merde!).
- "Heu... c'est très aimable à vous Mme Machin..." (vais pas l'envoyer bouler la pauvre! Si elle appelle, c'est qu'elle a besoin! Il est quand même de mon devoir de lui venir en aide. Youki... Ch'uis ravie... Ça s'voit pas c'est intérieur...)

Après m'avoir tenu le crachoir pendant deux plombes, alors que j'ai tout fait pour être la super Martine Psy de service de la mort qui tue et tout et tout, que j'ai épuisé la quasi totalité de mon stock de patience et d'empathie, voici qu'elle m'assène le coup fatal:
- "Votre collègue que j'ai eu au téléphone avant vous m'a dit que vous serez présente au commissariat dimanche après midi. Je viendrais vous voir, j'ai grand besoin de parler."

Et merde... Dimanche, un nouvel épisode de Martine, psy à deux balles... et de Martine, serial killeuse de collègue à la teu-teu qui dit que des conneries.

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Commentaires
A
J'aurai bien une idée... Et si tu lui disais : "Tiens, vous tombez bien, j'ai justement moi aussi plein de problèmes dont il faut que je vous parle !" ;-)
C
Tiens ?! J'ai assisté à ça hier au commissariat du 12ème... Mémé venait raconter comment son voisin prenait des photos de sa serrure ! <br /> "Et vous savez mademoiselle... ça me fait beaucoup de bien de vous en parler... parce que vous comprenez ... je suis inquiète...."<br /> J'ai vu le regard vers le ciel de la pauv' schtroumphette qui allait tenir le crachoir de mémé et j'ai eu une pensée pour toi :)
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